jiang zhi

« L’Impermanence de toute chose »

EXPOSITION COLLECTIVE en ligne

24 février - 26 juin 2022

 

Jiang Zhi, Love Letters No.12, 2014, Archival inkjet print, 180x135cm, edition 2 of 5

Jiang Zhi, Love Letters No.07, 2014, Archival inkjet print, 180x135cm, edition 2 of 5

 

Jiang Zhi: Avec sa série photographique « Love Letters », Jiang Zhi revisite le genre de la nature morte. Il met en scène deux éléments symboliques : la fleur - symbole de la vie, de la nature, de la beauté, de l’amour - et le feu - symbole des passions, de la colère, de la violence, de la destruction. Dans un décor épuré, l’artiste chinois dispose sur une table en bois antique ses délicates compositions florales. Puis il verse quelques gouttes d’alcool sur les fleurs avant de les enflammer. Ses images capturent ce bref instant où la beauté de la fleur rencontre la violence du feu.  

 

Ici, l’artiste joue un double-rôle : il s’attache non seulement à travailler une savante composition pour embellir la fleur, mais aussi à la détruire. Il devient maître de sa condition et, de sa propre volonté, il en accélère la perte. Une lecture de l’oeuvre apparaît alors : quelle est la responsabilité de la main de l’homme sur le destin de la nature ?

 

Jiang Zhi, Love Letters No.15, 2014, rgb.edit Archival inkjet print, 180x135cm, edition 1_5.

 

Mais « Love Letters » se lit avant tout comme un Memento Mori, une métaphore macabre sur la nature éphémère de l’existence, de l’impermanence de toute chose. Tout comme ces fleurs, l’homme est voué à disparaître. C’est le cycle universel de la vie et de la mort. C’est aussi l’équilibre de toute chose, de toute énergie. Dans la pensée taoïste, la vie ne peut être envisagée sans la mort, et la mort ne peut être considérée sans la vie. La disparition engendre la renaissance. Aussi, les cendres de la fleur consumée deviendront un terreau fertile à la vie, à un nouvel éclat de beauté.  

 
 

Portrait of Jiang Zhi. Courtesy of the artist.